2017年10月31日火曜日

Philippe Katherine Poulet 728 120



Philippe Katherine Poulet 728 120



Philippe Katherine                Poulet 728 120

Avant la vidéo

1.     Mangez-vous souvent de la viande ? du poisson ? des produits laitiers ? des œufs ? du fromage ?

2.     Connaissez le véganisme ? Savez-vous quelle est la différence entre le véganisme et le végétarisme ?

3.     D’après vous, quels peuvent être les arguments pour défendre le véganisme ou le végétarisme ?

4.     Et les arguments pour défendre la consommation de produits animaux ?

2017年10月17日火曜日

La Fabrique des images – Berlin, le 2 mai 1945



La Fabrique des images – Berlin, le 2 mai 1945
Cette photo a été prise par le photographe de l’agence Tass, Evgueni Khaldeï, lors de la prise de Berlin, la prise du Reichstag. Il s’agit de faire l’image qui va faire l’histoire. Khaldeï s’y est préparé. Il a amené avec lui des drapeaux rouges taillés dans une nappe par un tailleur. Ce qu’il faut, c’est donner le contexte. Donc, ils vont monter très haut ; le soldat ne voulait pas monter parce qu’il avait peur de tomber. Mais c’était la seule manière pour lui d’avoir une contre-plongée où on voyait parfaitement les véhicules en bas, les immeubles en ruine. Là il a trouvé exactement l’angle. Ça a presque l’air d’un tableau classique. Le point d’orgue du Reichstag méritait une photo symbole absolument parfaite, magnifiquement composée comme un tableau de La Tour ou de Philippe de Champaigne.
Il y a évidemment l’anecdote connue des deux montres, c’est-à-dire le soldat qui maintient, celui qui tient le drapeau porte deux montres. Ça, alors, pour le rédacteur en chef de l’Agence Tass, c’est une honte, ça veut dire que ce soldat est un pillard, qu’il a volé une montre sur un cadavre et donc pour lui c’est indigne et c’est impossible de publier une photo comme ça. Donc il va demander à Khaldeï de gratter sur le négatif cette deuxième montre et la photo qui paraît, le soldat a une seule montre.
Khaldeï a une référence dans la tête. C’est la photo de l’Américain Joe Rosenthal qui, quelques semaines auparavant, réalise une photo dans l’île d’Iwojima où des soldats américains plantent un drapeau américain. C’est une photo extrèmement connue qui est la photo symbole de la victoire des Etats-Unis sur les Japonais. Et donc il veut faire la même photo. Il veut faire cette photo symbole.
Il ne va pas la réussir du premier coup. Il va faire plusieurs essais, à plusieurs endroits. Il commence à l’aéroport de Tempelhof, symbole de l’Allemagne nazie. Cette photo est moins bien composée. Elle est un peu vide. Elle n’a pas la profondeur de champ avec la ville en ruine et donc c’est peut-être pour ça qu’elle n’est pas choisie. Et ils font un deuxième essai sur la Porte de Brandebourg. Elle paraît beaucoup moins forte. D’abord les deux soldats ont l’air vraiment de poser et puis il n’y a pas de profondeur de champ. Manifestement cette photo ne convient pas.
Alors, ce qui est intéressant, c’est qu’il y a d’autres photographes soviétiques qui sont sur place et il y en a une qui s’appelle Ivan Chaguine qui va aussi faire la tentative pour sortir la photo symbole. Donc, lui aussi sur le toit du Reichstag avec des soldats qui brandissent des pistolets, des mitraillettes et un drapeau qui flotte dans le vent. Evidemment elle n’a pas la force de Khaldeï parce qu’il n’y a pas en fond la ville. Les soldats ont l’air de poser de manière un peu gênante ; les pistolets d’un point de vue du symbole, même si c’est très fort militairement, ça donne probablement un effet un peu négatif. Cette photo n’a pas eu le même destin que celle de Khaldeï.

2017年10月10日火曜日

Arte - Karambolage - le couscous




Avant l’écoute

1.     Quels sont les plats les plus populaires au Japon, selon vous ?
Que pensez-vous du classement ci-dessous ?

日本人の好きな食べ物ランキングはこのサイトによると・・・

1.     寿司
2.     焼き肉
3.     ラーメン
4.     天ぷら
5.     刺身
6.     鶏の唐揚げ
7.     カレーライス
8.     焼き鳥
9.     焼き餃子
10. 豚カツ


2.     Quels sont les plats que vous considérez comme typiquement français ?





Écoute du document

1.     Quel est le classement par ordre de popularité des quatre plats suivants ?
-         le couscous                                             - les moules frites
-         la côte de porc                                        - la blanquette de veau

« Mais enfin, le couscous n’est pas une _________________________ », me répondrez-vous.
Et alors,
Il est en effet devenu au fil des années un des ________________________________________ .

2.     Quels sont les indices qui sont donnés de la popularité du couscous en France ?
Institutionnalisé, le couscous s’affiche au __________________________________________, s’expose en kit dans les ____________________________________________.
Toute ménagère française digne de ce nom se doit de _______________ un couscousier dans sa _________________________________________.
Des _________________________________________ émaillent les ________________________ de la France pour ___________________________________________ de ce délice oriental.

3.     D’où est originaire le couscous ?

4.     Quelle est l’étymologie du nom « couscous » ?

Étymologiquement, le mot couscous vient de ________________________, qui a lui-même emprunté le mot qui ________________ en berbère _____________, ____________ comme la _____________________ que l’on ______________________________ traditionnellement___________________.
Le terme couscous désigne aujourd’hui aussi _________________________________ que _________________________________.

5.     Comment se compose le couscous ?
Ce met se compose généralement d’un _____________________ le tout _______________ au ras-el-hanout et ___________________________d’une pointe de harissa.

6.     Retracez les étapes historiques qui ont fait finalement du couscous un plat français ?

C’est sous _____________________________ et plus exactement en _____________ que les Français _________________________ en _____________________ et _____________________________.
Ils découvrent alors, pour la première fois, _________________________________.
Mais il faudra attendre __________________________________, le __________________________ des Pieds-Noirs ainsi que ___________________________________ venus __________________________ dans le début des _____________________________ pour que le couscous _____________________________________ en France.

7.     Quelles sont les différentes formes et des différents types de couscous qui sont évoqués ?

Depuis, le couscous est rentré dans le quotidien alimentaire des Français en _________________________ aux mœurs gastronomiques avec plus ou moins de bonheur.
On le sert _______________________________ dans les _______________________________, aux _________________________ dans les guinguettes. Il sera ___________________ au _______________ du coin, __________________________ les jours de _____________________ et accompagnera le ___________________________ méchoui du ____________________________ organisé par le comité des fêtes de __________________________.
Franchouillard à souhait, il lui arrive même – oh ! blasphème ! – d’être agrémenté de _________________ de _________________ pour des raisons que le couscous ignore.

8.     Pour quelles raisons les Français aiment-ils le couscous ?

Mais pourquoi donc le peuple français plébicite-t-il le couscous avec tant d’ardeur ?
D’abord, parce que le couscous, c’est ___________, _______________________ mais aussi probablement parce que c’est un __________________ qui rassasie_____________________ pour un ____________________________.
9.     Quelle est la boisson qui accompagne le couscous d’ordinaire ?
On l’arrose d’une _______________________________ de Sidi-Brahim ou de Boulaouane, de quoi _____________________________________ animé par la harissa.
Alors, qui a dit que le couscous n’était pas _______________________________ ?



Connaissez-vous le plat préféré des Français ? Figurez-vous qu’un récent sondage a révélé que, si la traditionnelle blanquette de veau arrive toujours en première place, c’est le couscous qui arrive en seconde position coiffant ainsi sur le poteau les moules frites et la côte de bœuf.
Mais enfin, le couscous n’est pas une spécialité française me répondrez-vous. Et alors ? Il est en effet devenu au fil des années l’un des plats les plus populaires. Institutionnalisé, le couscous s’affiche au menu de midi des restaurants et s’expose en kit dans les rayons des supermarchés. Toute ménagère française digne de ce nom se doit par ailleurs de posséder un couscoussier dans sa batterie de cuisine. Des "allô couscous" émaillent enfin les quatre coins de la France pour répondre aux envies pressantes de ce délice oriental.

A force, les Français en oublieraient presque que le couscous est au départ originaire du Maghreb. Etymologiquement, le mot couscous vient de l’arabe "kuskus" qui a lui-même emprunté le mot "k’seksu" qui signifie en berbère "bien roulé", "arrondi" comme la graine de semoule que l’on roule traditionnellement à pleines mains. Le terme "couscous" désigne aujourd’hui aussi bien la semoule de blé que le plat cuisiné dont la semoule est l’ingrédient de base. Ce mets se compose généralement d’un bouillon de légumes et de viande, le tout épicé au ras-el-hanout et relevé d’une pointe de harissa.

C’est sous Charles X et plus exactement en 1830 que les Français débarquent en Algérie et occupent le pays. Ils découvrent alors pour la première fois la graine d’or. Mais, il faudra attendre la décolonisation, le rapatriement des pieds-noirs ainsi que l’arrivée d’immigrés venus d’Afrique du Nord dans le début des années 60 pour que le couscous s’installe définitivement en France. Depuis, le couscous est rentré dans le quotidien alimentaire des Français en s’adaptant aux mœurs gastronomiques avec plus ou moins de bonheur. On le sert au poulet dans les cantines d’école, aux merguez dans les ginguettes, il sera "maison" au bistrot du coin, "royal" les jours de fête et accompagnera le traditionnel méchoui du 14 juillet organisé par le comité des fêtes de la mairie. Franchouillard à souhait, il lui arrive même – ô blasphème ! - d’être agrémenté de côtelettes de porc pour des raisons que le couscous ignore...

Mais pourquoi donc le peuple français plébiscite-t-il le couscous avec tant d’ardeur ? D’abord parce que le couscous, c’est bon, c’est sain mais aussi probablement parce que c’est un plat qui rassasie toute la famille pour un coût modeste. Et on l’arrose comme il se doit d’une petite bouteille de Sidi-Brahim ou de Boulaouane, de quoi éteindre le feu animé par la harissa. Alors, qui a dit que le couscous n’était pas un plat national ? 
Texte : Nathalie Karanfilovic
Image : Sabine Allard